Hébergement des sans-abri: “pas de places madame, rappelez demain”

“Pour ce soir, on n’a pas de places disponibles madame, rappelez demain”. Chaque jour des milliers de sans-abri tentent de joindre le 115 pour ne pas dormir dans le froid. A Ivry, en banlieue parisienne, le standard du Samu social de Paris est constamment saturé.

Dans une vaste salle en open space, une dizaine d’opérateurs, casque sur les oreilles et yeux braqués sur leur écran, discutent en français, anglais, russe ou roumain. A l’autre bout de la ligne, des familles en détresse, des hommes et des femmes parfois âgés, tentent d’obtenir un toit pour la nuit.

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Sur un tableau actualisé en temps réel, un “100%” en chiffres rouges clignote: il signifie que le parc d’hébergement est plein.

“Il est 18h30, il n’y a aucune place disponible pour les personnes qui vont nous appeler, on a déjà refusé l’hébergement à 87 personnes seules et à 3 familles” se désole Emmanuelle Guyavarch, directrice du 115. “On va avoir quelques places qui vont se libérer en début de soirée mais absolument pas assez pour répondre à l’ensemble des demandes qui vont nous arriver”.